lundi 22 novembre 2010

Du changement


"Ne jamais se recueillir,
ne jamais s'abandonner,

être dans le faux-jour perpétuel de la technique,
abolir toutes les distances
dans une omniprésence somnambulique...

-rien d'étonnant alors à ce que les Modernes
veuillent éperdument le "changement",
et même la mort :
leur monde est invivable.

Observons qu'à l'inverse
les hommes de sociétés dites traditionnelles
craignaient et même détestaient le changement :
signe peut-être qu'ils se trouvaient dans un monde heureux ?

Nietzsche ne dit rien d'autre dans son chant
des Douze Coups de Minuit :

"D'un rêve profond,
je me suis éveillé
Le monde est profond

Et plus profond que ne le pensait le jour
Profonde est sa douleur,

La joie plus profonde que l'affliction
La douleur dit: Passe et finit

Mais toute joie veut l'éternité
veut la profonde éternité." "

Luc Olivier d'Algange
"Terre lucide"
Chez Arma Artis

Il y aurait deux sommeils...


"Il y aurait deux sommeils,
l'un n'étant que la houle ténébreuse de notre état de veille ordinaire,
-qui n'est lui-même qu'un état somnambulique;
l'autre étant le sommeil bruissant de clartés, le sommeil d'enfance,
le sommeil enchanté qui s'ouvre sur l'éveil véritable,
sur ce matin philosophal
dont la rosée rafraîchit les mains et les joues.

La chair alors n'est plus ce qui sépare de l'âme,
mais le sommeil est l'éveil de l'âme."

Luc Olivier d'Algange
"Terre Lucide"
chez Arma Artis

jeudi 18 novembre 2010


"Notre devoir le plus impérieux est peut-être
de ne jamais lâcher
le fil de la Merveille.
Grâce à lui,
je sortirai vivante
du plus sombre
des labyrinthes."

Christiane Singer
dans
"Retour à l'émerveillement"
de Bertrand Vergely.

lundi 1 novembre 2010

Et l'enfer : que devient il ?


Et si l'enfer n'était, juste, que notre monde construit par nous,
celui, encadré, "encubé" par nous, à la perfection
de cette perfection,
sans faille,
sans aucune envolée,
sans échappée,
où les rêves deviennent
des projets,
pour établir ce monde clos sur lui-même
clôturé par un horizon
qu'aucun oiseau ne pourrait crever
car cet horizon là s'achèverait toujours sur un mur

Ce monde de la pure logique,
où l'on ne pourrait plus s'égarer,
où l'on ne pourrait plus être soi, et donc d'ailleurs...
Ce monde,
où les loisirs, les shows, les clubs de vacances
seraient organisés
pour que l'on "s'éclate"
à côté de nos 35 heures laborieuses
ce monde là,
me donnerait envie de mourir.