mardi 28 septembre 2010

Olivier Clément


La création de l'homme implique
comme un retrait de Dieu
dont la toute-puissance
s'exprime
dans la faiblesse volontaire de l'amour.
Il faut la toute-puissance pour créer un autre,
non un reflet...
Il faut une mystérieuse faiblesse
pour donner
à cet autre
l'espace de sa liberté.



Christian Bobin


" La philosophie c'est fait pour résoudre des problèmes intellectuels. Mais dans la vie il n'y a jamais de problèmes intellectuels, qui ne concernent que l'esprit seul. Dans la vie il n'y a que des problèmes existentiels qui irradient la personne entière - chair, esprit et âme.
On peut avancer dans une équation mathématique ou dans une question métaphysique sans rien engager de soi : en lâchant devant soi les chiens des idées et en disant "cherche, cherche". Mais on ne peut faire un seul pas dans une épreuve existentielle sans s'y engager pleinement : car les données du problème c'est soi tout entier, car les mouvements de la pensée et les battements du coeur ne font plus qu'un seul. "

Olivier Clément


.
"Quand le monde n'est pas transfiguré,
il est défiguré."

jeudi 23 septembre 2010

Liberté ? Avec Nicholas Berdieaff !








" L'homme crée Dieu à son image et à sa ressemblance, en lui attribuant ce qu'il a non seulement de meilleur, mais aussi de pire.
Les idées que l'homme se fait de Dieu reflètent en effet les rapports sociaux des hommes, les rapports entre l'esclavage et la domination dont est issue l'histoire de l'humanité.

Dieu n'est pas un maître et il ne domine pas, il ne possède aucune puissance, aucune volonté de puissance.

Dieu est liberté. Il est libérateur.

Nous sommes là en présence d'un mystère qui échappe à toute analogie tirée de la nécessité, de la causalité, de la domination : de la causalité des phénomènes de la nature, de la nomination en tant que phénomène social.
La seule analogie possible est celle tirée de la vie libre de l'esprit. Dieu n'est pas la cause du monde, il n'agit pas sur l'âme humaine comme une nécessité; il ne juge pas et ne prononce pas de sentence à l'instar de ce qui se passe dans la vie sociale des hommes.

Aucune des catégories cosmographiques et sociomorphiques n'est applicable à Dieu;

Dieu est un Mystère, mais un Mystère vers lequel l'homme transcende et avec lequel il communie. C'est la fausse et servile conception de Dieu, la conception servile cataphatique qui a été le dernier abri de l'esclavage humain, sa dernière ressource.
Ce n'est pas Dieu qui a fait de l'homme un esclave, car Dieu est un libérateur, mais c'est la théologie, la séduction théologique. L'idôlatrie est possible même à l'égard de Dieu, et les rapports sociaux, à base de servilité, qui existent entre les hommes ont servi d'exemple à l'établissement de rapports entre les hommes et Dieu. "

Qui regarde qui ?


Les yeux de Lumière
éveillent, sans cesse
nos yeux de l'âme
au secret du coeur

Au fond de l'abîme
les regards s'attirent
et les yeux n'ont
de cesse de se contempler
amoureusement,

Ceux de nuit
ceux de jour

Cela est
à notre insu

Les Lumières se cherchent
éperdument,

La Toute Présente lumière
et les nôtres lumières
toutes voilées à
nous-mêmes

il faut juste savoir
que de nuit
les yeux se regardent

Les regards ne se lâchent jamais
n'épuisent jamais
leur
infini amour.

De nuit
ils s'aiment

Et surgit des profondeurs
un lac immense
et mauve
qui inspire
expire
en un long soupir
pour recueillir
la lie d'un coeur.

Les eaux de source

Matière

La matière n'a de sens qu'en devenant
réceptacle de la lumière : là seul
est la quête du Graal :
La Coupe
pour recevoir l'Esprit
et ainsi
nous sommes destinés
à la transfiguration.

Toute substance est destinée
à être visitée par
la lumière,
là seule, la vie.

Là seule, la naissance
du divin.

La laideur est opacité
violence
fermeture...
La beauté transperce
notre vision
jusqu'au coeur,
mais il faut que notre
oeil puisse la reconnaître

On saura reconnaître la Beauté,
quand du cosmos, on en reconnaîtra
la liturgie.


Il n'est pas question de croire ou de ne pas croire en Dieu,
il est question de vivre son humanité
le plus intensément, profondément et
infiniment :
c'est là,
qu'on rencontre Celui là
à l'orée
et au bout de soi-même,
tel un cercle qui n'est que par
la liaison du paradoxe :
le tout-humain,
parce que tout humain
rejoint le divin,
et le tout divin,
parce que tout divin
rejoint
l'humain.

Introduction


Puisque mon blog seulenange.blogspot a été "piraté" par je ne sais quelle malveillance,
il serait donc devenu très dangereux pour ceux qui le fréquentent.

Serait ce la voie de la philocalia, de la simplicité, vue même comme une certaine "innocence" ?
mais il faut croire qu'il n'est pas impossible que l'innocence fasse peur à certains...

Peu importe, je continue autrement, c'est toujours ainsi que j'avance, de "commencement
en commencement"...

Par le regard qui se laisse saisir par l'émerveillement, le temps s'échelonne d'éternité
en éternité

Ainsi, je laisse la place à la joie : brûler d'un coeur joyeux,
à la lumière,
aux sources vives,
aux poètes,
à ceux qui ont plongé leur intelligence en leur coeur
A la vraie révolte : la métanoïa.