jeudi 13 janvier 2011

De la révolte de l'Esprit avec Luc-Olivier d'Algange

" ... Ces portes dérobées, latérales et subreptices, disent exactement, hélas, l'esprit du temps et la haine de la magnificence...
Et la mondialisation néo-pétainiste est à l'avenant dans son apologie permanente d'une vie étriquée, restreinte, aplatie, faite pour des hommes aux visages fermés, aux regards absents, ruminant leurs griefs dans leurs bureaux climatisés.
Et même lorsqu'ils se veulent "hédonistes" comme ce philosophe (par antiphrase) en vogue qui emprunte son nom à M. de La Mettrie, quelle austérité dans leur militantisme du plaisir et de la "transgression " !
L'"athéologie" des Modernes semble vouée à continuer ce que la scolastique eut de plus ennuyeux. Telle est la fatalité de "l'anti-" ceci ou cela, la véritable tristesse de l'apostasie : de reproduire ce qu'il croit exécrer et qui le fascine, et dont il ne peut se délivrer, et qui le suit (ou le précède), pas à pas, comme son ombre... Il y avait le faste, le rite, le chant, la liturgie, autant de réverbérations merveilleusement inutiles de la beauté du monde, de la nostalgie et de l'espérance de l'âme, et voici que nous sommes ravalés à une sorte de morale sociale, - et qu'elle soit réactionnaire ou progressiste, c'est toujours la même façon, obtuse, retorse, chafouine, de se protéger de l'annonce éclatante.
Retour donc au Gros Animal, passé chez le toiletteur de l'époque bourgeoise... Et rien n'est mieux compris, plus profondément assimilé par l'esprit bourgeois que le mot d'ordre, si l'on ose dire des anarchistes "Ni Dieu, ni maître". Un bourgeois n'a d'autre dieu que l'argent, qui est une idole, et d'autre maître que la populace, qui est une chimère à cerveau de reptile.
...
On voudrait nous éteindre le monde.
N'y consentons pas . L'espace respire.
"Tout parle" comme disait Victor Hugo.
Cédons à cet irrépressible sentiment qui nous fait entendre la configuration du vol des oiseaux.
Brisons enfin cette illusion du monde séparé de nous. Il ne l'est pas;
Ou, plus exactement, il ne l'est plus depuis les flammes de l'Esprit, depuis les langues de feu !
Que vient-on alors nous parler de "panthéisme" !
Tout se tient à la pointe de l'être à l'impératif. Esto !
Que le monde soit !
Tout en découle, et la louange alors, précède l'existence même des choses louées, où Dieu est et n'est pas.
...
"Du ungeshner Blitz,
du dunkel-helles licht"
(Catharina Regina von Greiffenberg)

"L'éclair est invisible,
mais la lumière est claire et sombre."

"Terre Lucide"
Arma artis

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